Formation végétale de l’étang Saint-Paul : un patrimoine en danger

L’étang de Saint-Paul est une zone humide unique en son genre située sur le côté ouest du territoire Réunionnais. Il s’agit de la plus vaste étendue d’eau continentale de l’Île et abrite une faune et une flore exceptionnelle, qui, au moment où nous écrivons, est menacée de disparition. Plus de précisions sur la biodiversité et les enjeux liés à cet étang côtier de la Réunion. 

Histoire de cette région

Située sur le littoral ouest de l’Île de la Réunion, il est séparé du centre-ville par la chaussée royale. Cet étang s’est formé au cours des derniers siècles suivants grâce au bras de la rivière Galet qui s’y jetait. Ce bras est aujourd’hui refermé consécutivement à un cyclone puissant. Cet étant est aujourd’hui alimenté par plusieurs sources incluant la source Bouillon, Moulin, Champcourt, Roche Blanche. 

Aujourd’hui, cet étang couvre une surface totale de 447 hectares divisée en deux zones : la zone A située en amont est une réserve naturelle interdit au public, tandis que la zone B est très fréquentée. Beaucoup s’y promène, fait son footing et certains s’y adonnent à la pêche ou à d’autres activités sportives réglementées.

La flore emblématique de la région

L’étang de Saint abrite notamment la Naïade de Madagascar, une plante aquatique qui est aujourd’hui en voie de disparition. On citera la présence de la châtaigne d’eau, une plante hélophyte enracinée dans le substrat vaseux situé sur les bords des berges. Le roseau fait également partie des plantes emblématiques de cet étant côtier. Enfin, berges de l’étang de Saint-Paul abritent également des plantes hygrophytes.

L’étang de Saint-Paul compte également quelques espèces communes des littoraux Réunionnais, à l’image des Mova, du Toto Margot dont certains nécessiteraient un peu d’élagage. Le point commune entre les plantes citées précédemment sont leur situation. En effet, elles sont toute en danger critique d’extinction avec l’arrivée de plantes invasives telles que la jacinthe d’eau, le liseron d’eau ainsi que le Papyrus. Ce phénomène mérite réflexion car l’étant de Saint-Paul fait partie des zones les mieux protégées de l’Île et probablement de tout l’Océan Indien.

Avis d’un professionnel

Guide touristiques, botanistes et élagueurs professionnels, tous constatent un déclin progressif de cette végétation Saint-Pauloise si emblématique dans la zone ouverte au public. En effet, beaucoup ne montrent que très peu de respect aux ligneux et autres plantes croissant dans cette région. Des opérations sont organisées pour ralentir la prolifération des plantes invasives mais manifestement, cela ne suffit pas.Tous ces professionnels amoureux des végétaux sont d’accords pour maintenir le statut réserve naturel interdit au public à la zone a et de renforcer la protection des végétaux dans la zone B et aux alentours. Afin que les plantes grandissent dans un milieu qui leur est favorable, il serait plus sage de réglementer les actions afin que l’eau polluée ne se déverse pas dans l’étang.  Dans tous les cas, une réactivité immédiate s’impose pour éviter les regrets et la perte de cet étant qui est si chère au territoire réunionnais.