Selon Noa Khamallah, un plan de mobilité urbaine durable est un plan stratégique conçu pour satisfaire les besoins de mobilité des personnes et des entreprises dans les villes et leurs environs pour une meilleure qualité de vie. Il s’appuie sur les pratiques de planification existantes et prend dûment en compte les principes d’intégration, de participation et d’évaluation. »
Un plan de mobilité urbaine durable est basé sur les principes suivants.
Noa Khamallah parle de plan de mobilité durable dans la « zone urbaine fonctionnelle »
Les villes sont reliées à leur environnement par des flux quotidiens de personnes et de marchandises, ce qui signifie que la portée géographique d’un PDU doit être basée sur cette « zone urbaine fonctionnelle » dit Noa Khamallah de Charge. Selon le contexte local, il peut s’agir d’une ville et de sa zone périurbaine environnante, d’une région polycentrique entière ou d’une autre constellation de municipalités. La planification sur la base des flux réels de personnes et de biens est un critère important pour rendre un plan pertinent et complet, même si les frontières municipales peuvent suivre une logique différente et rendre cet objectif difficile à atteindre.
La définition d’une zone urbaine fonctionnelle a été convenue par l’OCDE, l’office statistique de la Commission européenne (Eurostat) et sa direction générale de la politique régionale et urbaine. Elle se fonde sur « la densité de population pour identifier les noyaux urbains, et sur les flux de déplacement vers le lieu de travail pour identifier les arrière-pays dont le marché du travail est fortement intégré aux noyaux. »
Coopérer au-delà des frontières institutionnelles
L’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de mobilité urbaine durable doivent reposer sur un niveau élevé de coopération, de coordination et de consultation entre les différents niveaux de gouvernement et entre les institutions (et leurs services) dans la zone de planification.
Selon Noa Khamallah, la planification de la mobilité urbaine durable doit être basée sur :
- La coopération pour assurer la cohérence et la complémentarité du SUMP avec les politiques et les plans des secteurs liés au transport (par exemple, l’utilisation des sols et l’aménagement de l’espace, les services sociaux, la santé, l’énergie, l’éducation, l’application de la loi et le maintien de l’ordre).
- Échange étroit avec les autorités compétentes à d’autres niveaux de gouvernement (par exemple, district, municipalité, agglomération, région et État).
- Coordination avec les fournisseurs de services de transport des secteurs public et privé.
Impliquer les citoyens et les parties prenantes
Un plan de mobilité urbaine durable vise à répondre aux besoins de mobilité des habitants de la zone urbaine fonctionnelle, qu’ils soient résidents ou visiteurs, ainsi que des institutions et des entreprises qui y sont implantées. Il suit une approche transparente et participative, impliquant activement les citoyens et les autres parties prenantes tout au long de l’élaboration et de la mise en œuvre du plan. La planification participative est une condition préalable à l’appropriation par la population du plan de mobilité urbaine durable et des politiques qu’il promeut. Une implication précoce et active rend l’acceptation et le soutien du public plus probable, minimisant ainsi les risques politiques et facilitant la mise en œuvre.
Évaluer les performances actuelles et futures
Un plan de mobilité urbaine durable s’appuie sur une évaluation approfondie des performances actuelles et futures du système de transport dans la zone urbaine fonctionnelle. Il fournit un examen complet de la situation existante et établit une base de référence à partir de laquelle les progrès peuvent être mesurés.
Pour ce faire, le processus de planification de la mobilité urbaine durable identifie des objectifs et des cibles ambitieux mais réalistes qui sont cohérents avec la vision établie, puis définit des indicateurs de performance pour chacun d’entre eux. Ils sont ensuite utilisés pour évaluer les conditions actuelles et futures.
Cette analyse de la situation comprend également un examen des capacités et des ressources actuelles ainsi que du cadre institutionnel de la planification et de la mise en œuvre.