Etat des lieux des pharmacie en 2019

richard_palacci_apothicaire

De nombreux secteurs ont fait face à d’énormes difficultés résultant de la situation économique de plus en plus inquiétante. Le secteur de la pharmacie n’a pas été épargné en 2019. L’état des lieux de cette branche d’activité permet de mettre en exergue les solutions envisageables.

Peut-on parler d’une conjoncture très difficile pour la pharmacie ?

Bien entendu, la réponse à cette question est affirmative. À partir de 2020, être un pharmacien devient compliqué. En effet, l’activité d’une officine a toujours été liée à la commercialisation de médicaments remboursables. Pour être plus précises, toutes les pharmacies réalisent 72 % de leur chiffre d’affaires en vendant des remèdes remboursables. L’année dernière, cependant, leur prix a connu une forte baisse. Les ventes ont alors diminué de 1,7 % depuis environ 10 ans.

La principale cause de cette situation réside dans la promotion des produits génériques. Dès l’année 2016, leur taux de substitution est parvenu à 80 % ce qui a contribué à la limitation de la croissance des ventes. Par conséquent, la baisse du chiffre d’affaires de ces structures est de l’ordre de 6,4 %. Quant à la vague de déremboursement de ces médicaments, elle a connu un recul correspondant à 1 %.

Quelles solutions pour le pharmacien et/ou apothicaire ?

Pour réduire un tant soit peu les conséquences de ces baisses successives pour le pharmacien, il a été pensé un nouveau mode de rémunération de ces professionnels. Il prend en compte la facturation de leurs honoraires de dispensation. Désormais, ceux-ci sont compris entre 1,02 et 2,76 euros toutes taxes comprises pour chaque boîte. Quant aux ordonnances complexes, elles sont à présent facturées à 0,51 euro TTC.

Un élargissement et une diversification des offres

Malheureusement, cette solution de revue des honoraires ne suffit pas. Il faudrait en plus de cela que le pharmacien de Nice pense à élargir les offres qu’il fait au public, à les diversifier. Le marché de la santé n’est pas encore totalement conquis par les officines. À ce titre, beaucoup de travail reste à faire.

Les nouveaux produits à prendre en compte

L’apothicaire s’est désintéressé des soins préventifs et des produits à conseil alors qu’à elles seules, ces deux offres accompagnent le client et son bien-être. Certaines officines l’ont compris et sont déjà devenues des lieux phares de la beauté, du mieux-être et de la prévention. Leur modèle « libre-service » est aussi de plus en plus important.

Les services à prendre en compte

En plus des offres innovantes, il y a des services qui ne devraient pas être négligés. Le pharmacien peut prescrire des analyses, suivre les observances médicamenteuses et prolonger des ordonnances. Il peut également effectuer des TROD ou des tests de dépistage rapides à orientations diagnostiques sur les clients.

Quels sont les autres services à ne pas négliger pour un pharmacien et/ou apothicaire ?

Pour redorer le blason du secteur et engranger de grands bénéfices, les pharmacies devraient être plus novatrices. Elles pourraient par exemple se servir de la digitalisation pour le suivi des clients. Cette approche leur permettrait de rester en contact avec eux. Le volet « prévention des maladies » pourrait ainsi être activé. Du reste, elles en profiteraient pour élargir leurs réseaux de distribution des médicaments.